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Colloque Gypsy 2025 : comprendre la transmission, du corps aux idées


Le Colloque GYPSY 2025 s’annonce comme un moment à part. Une parenthèse où se croisent psychiatres, psychanalystes, médecins, chercheurs, écrivains et journalistes. Au centre de cette édition : une grande question, simple en apparence, vertigineuse quand on la regarde de près : qu’est-ce que transmettre ?

Deux figures clés en sont les piliers : Muriel Flis-Trèves et René Frydman. Leur dialogue entre psychanalyse, médecine de la reproduction et sciences humaines fait du colloque un véritable laboratoire d’idées vivantes.

Infos pratiques : où se déroule le colloque GYPSY 2025 ?

Le Colloque GYPSY 2025 se tient à Paris, sur deux jours. C’est un rendez-vous ouvert aux professionnels mais aussi à toutes les personnes intéressées par les questions de transmission, d’origines, de filiation et d’éthique médicale.

Pour l’adresse précise du lieu, les modalités d’inscription et le programme complet, vous pouvez consulter directement le site :  https://www.gypsy-colloque.com/colloques/colloque-2025/ .

Un colloque placé sous le signe de la transmission

Cette édition du colloque GYPSY tourne autour d’un thème central : la transmission. Transmission biologique, psychique, sociale, culturelle. Transmission de la vie, mais aussi des mémoires, des traumatismes, des savoirs et des valeurs.

Ce qui se joue ici dépasse les seules questions médicales : il s’agit de comprendre ce qui passe d’un corps à un autre, d’une génération à l’autre, d’une histoire personnelle à une histoire collective. Et comment, parfois, on peut décider de transformer cet héritage.

Muriel Flis-Trèves : une psychanalyste au cœur des histoires de filiation

Muriel Flis-Trèves est psychiatre et psychanalyste. Elle s’intéresse depuis longtemps à la question des origines, des secrets de famille et des effets psychiques de ce qui se transmet… et de ce qui ne se dit pas.

Elle a notamment travaillé sur des thèmes comme :

  • le droit de chacun à connaître d’où il vient ;

  • l’impact des non-dits sur la construction de l’identité ;

  • la manière dont les histoires familiales se rejouent dans les liens amoureux et parentaux ;

  • les enjeux psychiques autour de la procréation médicalement assistée et des nouvelles formes de parentalité.

Au fil de ses livres, de ses colloques depuis 25 ans et de ses prises de parole, Muriel Flis-Trèves tisse un fil rouge : nous sommes tous traversés par des histoires qui ne sont pas entièrement les nôtres, mais que nous avons la possibilité de comprendre, de déplacer, parfois de réparer.

Dans le cadre du Colloque GYPSY 2025, elle joue un double rôle : celui de passeuse de savoir et de co-architecte du programme, en s’assurant que la dimension psychique ne soit jamais dissociée de la dimension médicale ou sociale.

René Frydman : un pionnier de la médecine de la reproduction

Le Professeur René Frydman est une figure incontournable de la gynécologie-obstétrique française. Il est connu du grand public comme le médecin à l’origine du premier « bébé éprouvette » français, Amandine, née en 1982, moment historique de la fécondation in vitro en France.

Son parcours est marqué par plusieurs innovations majeures dans le domaine de la procréation médicalement assistée (PMA) :

  • développements autour de la FIV ;

  • naissances après diagnostic préimplantatoire ;

  • travaux sur la congélation d’ovocytes ;

  • réflexions autour de ce qu’on a parfois appelé les « bébés-médicaments ».

Mais derrière les prouesses techniques, René Frydman n’a jamais cessé d’interroger les implications éthiques de ses pratiques : qu’est-ce que donner la vie dans ce contexte ? que signifie être parent quand la médecine intervient dans la conception ? comment la société encadre-t-elle ces possibilités ?

Au colloque GYPSY, il apporte cette sensibilité particulière : celle d’un médecin habitué à se tenir à la frontière entre le possible et le souhaitable, entre le désir d’enfant et les limites de la science.

Quand psychanalyse et médecine dialoguent : un duo rare

Ce qui fait la singularité du Colloque GYPSY, c’est justement la rencontre entre ces deux univers :

  • celui de la médecine de la reproduction, incarnée par René Frydman ;

  • et celui de la psychiatrie-psychanalyse, porté par Muriel Flis-Trèves.

Ensemble, ils ouvrent un espace où l’on peut parler, dans la même journée :

  • de gènes et de cellules ;

  • de nouveaux-nés comme émetteurs et récepteurs ;

  • de transmission transgénérationnelle ;

  • de récits littéraires qui façonnent notre vision de la famille ;

  • de pathogènes et d’épidémies comme formes de transmission à l’échelle des sociétés.

Leur parcours respectif permet de ne jamais réduire la transmission à une seule dimension. On ne parle pas seulement de chromosomes ni seulement d’inconscient : on parle de ce point de jonction où le biologique, le psychique et le social se rencontrent.

Des interventions centrées sur la transmission

Autour de Muriel Flis-Trèves et de René Frydman, de nombreux intervenants viennent enrichir la réflexion sur la transmission :

  • le nouveau-né pensé comme émetteur et récepteur ;

  • la transmission et contre-transmission dans les épidémies ;

  • la question : qu’attend-on, que transmet-on quand on enseigne la médecine ? ;

  • la transmission d’information entre cellules au cours du développement embryonnaire ;

  • la transmission de pathogènes aux frontières entre les espèces ;

  • les héritages intimes et la mémoire collective abordés par des auteurs et autrices.

Chaque intervention éclaire une facette de ce mot simple, « transmission », qui recouvre en réalité des processus complexes et souvent invisibles.

Pourquoi ce colloque compte aujourd’hui

Dans une époque traversée par des questions sur l’identité, les origines, les familles recomposées, les nouvelles formes de parentalité et les bouleversements technologiques, un colloque comme GYPSY 2025 agit comme une sorte de boussole.

Avec Muriel Flis-Trèves et René Frydman en figures centrales, il rappelle que :

  • la science ne suffit pas sans réflexion éthique ;

  • la psychanalyse gagne à dialoguer avec les avancées médicales ;

  • la transmission n’est jamais purement biologique ni purement psychologique : elle est toujours située, incarnée, racontée.

Ce colloque offre donc un espace pour penser la manière dont nous devenons les héritiers et les passeurs de quelque chose : une histoire, une lignée, un projet, un monde à venir.


Le Colloque Gypsy 2025 s’annonce comme l’un des évènements intellectuels les plus riches de l’année. Chercheurs, écrivains, cliniciens, biologistes, psychanalystes, journalistes et artistes s’y retrouvent pour explorer une question simple en apparence, mais vertigineuse dès qu’on la creuse :qu’est-ce que transmettre ?

Transmettre la vie.Transmettre la mémoire.Transmettre les savoirs.Transmettre les peurs, les blessures, les espoirs.Transmettre malgré les ruptures.Transmettre au-delà du visible.

Le programme du colloque, accessible ici offre une traversée disciplinaire rare, où médecine, biologie, littérature, psychologie, anthropologie et philosophie dialoguent.

Dans cet article, nous revenons sur les grandes thématiques de l’événement, en particulier celles liées à la transmission psychique et aux nouveaux récits contemporains.

🌱 1. Transmission : un mot simple pour un continent invisible

Transmettre, c’est d’abord faire passer quelque chose : une information, une émotion, un savoir, un gène, une mémoire ou un geste.Mais dès qu’on regarde de près, tout devient plus complexe :

  • que garde-t-on vraiment ?

  • que perd-on ?

  • qu’est-ce qui se transforme en route ?

  • quelle part est consciente, quelle part nous échappe ?

Le colloque 2025 tente de répondre à ces questions en les abordant sous plusieurs angles :

  • biologique, avec les mécanismes cellulaires et embryonnaires ;

  • psychique, avec la transmission inconsciente et transgénérationnelle ;

  • culturel, avec la littérature et les récits ;

  • clinique, avec la médecine, la psychiatrie et les situations de crise ;

  • social, avec les pathogènes, les frontières et les épidémies.

🎭 2. Le théâtre du savoir : Raphaël Gaillard, l’art de transmettre la pensée vivante

Raphaël Gaillard est psychiatre et auteur. Son intervention interroge la manière dont le savoir, et en particulier le savoir clinique, ne se transmet jamais comme un simple contenu, mais comme une rencontre.

On peut apprendre la psychopathologie dans un livre.On peut apprendre la théorie.Mais la clinique, elle, se transmet dans un regard, une posture, un silence partagé.

Gaillard montre que la transmission est un acte vivant, presque théâtral :👉 un savoir qui respire.

💞 3. Rachel Trèves : Quand le lien se crée sans gène

La psychologue Rachel Trèves explore l’idée essentielle que la filiation n’est pas seulement biologique. On hérite d’histoires, de gestes, de façons d’aimer ou de se protéger, même sans lien de sang. Pourtant les parents veulent trouver des ressemblances...même sans gènes transmis.

Elle montre comment un enfant PMA peut être façonné par :

  • des figures éducatives,

  • des expériences fondatrices,

  • des récits familiaux,

  • des absences,

  • des silences.

Le cœur de sa réflexion :👉 la transmission affective est parfois plus structurante que l’héritage génétique.

🌌 4. Psychédéliques : voyager dans le passé pour ouvrir l’avenir ?

La question est audacieuse : les psychédéliques peuvent-ils aider à revisiter les mémoires traumatiques ?

Les recherches actuelles et le Pr Amine Benyamina suggèrent que, dans un cadre médical strict, ils peuvent ouvrir des “fenêtres de plasticité psychique”. Autrement dit : permettre de revisiter le passé pour le reconfigurer, et donc modifier la transmission émotionnelle à travers les générations.

Thème central :👉 Ce que nous ne guérissons pas, nous risquons de le transmettre.

📚 5. Catherine Cusset : Mon Proust – Héritages littéraires et mémoires sensibles

L’autrice Catherine Cusset interroge la transmission par la littérature.Avec Proust comme guide intérieur, elle montre comment les livres deviennent parfois des héritages plus puissants que des objets.

On y apprend que la transmission n’est pas seulement verticale (parents → enfants), mais aussi diagonale, culturelle, sensible.

Lire un auteur, c’est hériter d’un monde.

🎙 6. Laurent Goumarre : la voix comme passeuse

Le journaliste Laurent Goumarre, figure de la culture radiophonique, rappelle que la radio demeure un lieu essentiel de transmission intime.La voix touche, réveille, rassure, traverse les générations.

Sa question clé :👉 Comment transmettre dans un monde saturé de bruits ?

🧠 7. Clémentine Goldszal : ce que disent les enfants que nous étions

La journaliste Clémentine Goldszal explore la manière dont l’enfance continue d’émettre en nous.Ce n’est pas le passé qui revient : c’est le passé qui continue de parler.

Le nouveau-né, émetteur et récepteur

Cette intervention, essentielle pour comprendre la transmission psychique, montre que le nouveau-né n’est pas passif. Il perçoit, enregistre, répond. Il absorbe les ambiances émotionnelles, positives ou négatives.

Les découvertes récentes prouvent :👉 L’attachement, la régulation émotionnelle et même certains schémas relationnels se transmettent avant le langage.

🧬 9. Gilles Pialoux : Transmission et contre-transmission dans les épidémies

Le médecin infectiologue Gilles Pialoux éclaire un autre type de transmission :celle des pathogènes, mais aussi celle des peurs, des discours, des représentations sociales.

Dans chaque épidémie, on observe une double circulation :

  • celle du virus,

  • celle des émotions.

Comprendre les deux est essentiel.

🛠 10. Guillaume Girard : que transmet-on quand on enseigne la médecine ?

Au-delà du savoir technique, les médecins transmettent :

  • une manière d’être,

  • une éthique,

  • un rapport à la vulnérabilité.

Girard montre que la médecine est une chaîne humaine avant d’être une science.

🫄 11. Chirurgie in-utero : transmettre avant la naissance, avec Lucie Guilbaud

Le spina bifida ou dysraphisme spinal, est une anomalie congénitale de développement du système nerveux et du rachis, qui a des conséquences sur différents organes, la digestion, les membres, l'hydrocéphalie. Il génère des handicaps complexes et variables d'un individu à l'autre. La chirurgie in-utero révèle une transmission encore plus profonde :👉 celle de la possibilité de vivre. Une transmission biologique, technique, mais aussi symbolique : soigner avant même de rencontrer qui pose des défis nombreux aux équipes d'écographes, soignants, chirurgiens et psychologues.

🧫 12. Edouard Hannezo : communication cellulaire et embryologie

Edouard Hannezo explore comment les cellules s’envoient des informations, se coordonnent et se différencient. Cette transmission micro-biologique est à la base de tout développement humain.

🦠 13. Frédéric Keck : transmission des pathogènes aux frontières des espèces

Un rappel essentiel : les transmissions ne s’arrêtent pas aux frontières biologiques.Elles concernent aussi les animaux, l’environnement, les écosystèmes.

👨‍👦 14. Kévin Hiridjee : les pères face à l’adolescence – une transmission à double sens

L’adolescence bouleverse les héritages.Le parent transmet… mais reçoit en retour. L’adolescent questionne, défie, transforme la lignée.

🧵 15. Anne Berest : héritages intimes, mémoire collective

L’autrice Anne Berest explore cette zone où l’histoire familiale rejoint l’histoire des peuples.Elle montre comment les traumas collectifs deviennent des mémoires intimes — et comment l’écriture peut les transformer.

🌬 16. Tous passeurs d’un futur en construction

La conclusion du colloque pose une idée forte :

👉 Nous transmettons tous quelque chose, même sans le vouloir.Un geste, un silence, une parole, un regard, une façon de vivre.

Nous sommes tous, à notre manière, des passeurs.

🧾 Conclusion : le Colloque Gypsy 2025, un miroir de nos héritages invisibles

Ce colloque n’est pas seulement un événement académique. C’est une invitation à réfléchir à ce que nous portons, ce que nous gardons, ce que nous répétons, et ce que nous voulons transformer.

Transmission biologique, psychique, sociale, littéraire, émotionnelle…Elles se croisent toutes, s’entrelacent, s’influencent.

Et chacune pose la même question essentielle :👉 que voulons-nous transmettre à ceux qui viennent après nous ?

Note d’autrice & disclaimer

Ce texte propose une présentation synthétique et interprétative du Colloque GYPSY 2025 et du rôle de Muriel Flis-Trèves et René Frydman dans la réflexion autour de la transmission. Il ne remplace pas les informations officielles fournies par les organisateurs.

Pour tout renseignement pratique ou scientifique détaillé (thèmes exacts, horaires, tarifs, modalités de participation), merci de vous référer uniquement au site :   gypsy-colloque.com



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