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La dépression

On dit que c’est la maladie du siècle ! Un homme sur dix en est atteint, et une femme sur cinq…La dépression peut toucher tout le monde : les jeunes, voire les très jeunes, comme les plus âgés.


Des symptômes difficiles à percevoir, une hésitation avant d'aller consulter, la crainte de rechuter... font partie des difficultés auxquelles sont confrontées les patients et leur entourage.



> Quels sont les signes de la maladie,

> Quelles en sont les causes,

> Le point sur les traitements existants,


On connaît les signes les plus courants d'une dépression nerveuse : baisse de forme, coups de blues, moral en berne, et larmes faciles. Mais la maladie se traduit aussi par des troubles du sommeil : des insomnies à répétition ou des réveils nocturnes.


Idées noires et nuits blanches

C’est typique de la dépression. On se réveille dans la nuit, aux petites heures du matin et on remâche des idées noires. On s’endort alors, généralement quand le réveil s’apprête à sonner !


La fatigue permanente peut également être un signe de dépression, une fatigue liée en partie aux troubles du sommeil, mais pas seulement. Cette lassitude est aussi l’un des symptômes de la dépression, comme la dépréciation de soi-même.


La maladie peut également se traduire par des douleurs sans cause apparente : des maux de tête, notamment le matin, mais aussi des douleurs au dos ou plus diverses (mal dans les articulations, courbatures...). Ces plaintes somatiques sont une sorte de « paravent » qui laisse le patient inconscient de la dépression qui le frappe. Il se concentre alors sur ses douleurs physiques et néglige le fond de son problème.


Chez les personnes âgées, il est fréquent que le malade vienne consulter pour des maux d’estomac, des problèmes de digestion, qui sont encore l’un des modes d’expression de la maladie.

Près d’une dépression sur deux ne serait pas diagnostiquée ! La dépression est une maladie très répandue et cependant très mal repérée… avec parfois des conséquences dramatiques (avec des risques de suicide). Les médecins généralistes ne parviennent pas toujours à détecter un état dépressif. Pour la seule raison que le temps de leur consultation est souvent trop court pour leur permettre d’engager un dialogue efficace avec leur patient. Il faut du temps, pour pouvoir diagnostiquer une dépression, un temps que n’ont pas toujours les médecins de famille. A l’inverse, il arrive souvent que les patients pleurent dans le cabinet de leur médecin. Ces pleurs ne sont pas forcément le symptôme d’une dépression. La tentation du médecin, ici, est souvent de prescrire des anti-dépresseurs à un patient qui n’en aurait pas besoin.


Nos conseils pour être alerté(e) : Il y a deux questions clés à vous poser : 1 - Avez-vous, durant le mois écoulé, ressenti des sentiments d’épuisement ou de désespoir ? 2 - Avez-vous, au cours du même laps de temps, éprouvé une perte d’intérêt ou de plaisir dans vos activités ?


La maladie est pénible pour celui qui en souffre mais aussi pour tout son entourage. La communication devient de plus en plus difficile, et si les proches sont parfois convaincus qu’il s’agit d’une dépression, le patient, lui-même, peut se camper dans le déni et le silence. L’indifférence affective qui est l’un des symptômes de la maladie, est difficile à vivre pour l’entourage. Le malade est hanté par ses idées de ruine, de catastrophe, d’incurabilité, son dégoût de la vie. Et il est bien souvent difficile d’argumenter positivement avec un dépressif. Pourtant, ce n'est pas le moment de le « lâcher ». Lorsqu’il s’agit d’un jeune, la maladie peut au contraire se traduire par une agressivité accrue, une attitude hostile face à la famille. Le piège pour les parents est alors de mettre ces symptômes sur le compte de l’âge et de la crise d’adolescence, et d’entrer dans un conflit vain.


Nos conseils : > Chez les plus jeunes, surveillez un manque d’appétit et la perte de poids qui peut s’en suivre. Une anorexie peut en effet être consécutive à une dépression. > Toujours chez les jeunes, les troubles de la concentration peuvent entraîner une baisse des résultats scolaires, qu’il faut également considérer comme un symptôme de la maladie et qui constitue un bon signal d’alerte.

Il arrive aussi que des bébés souffrent de dépression. Il peut s’agir de bébés qui perdent brutalement du poids. Cette perte de poids peut entraîner différents problèmes, dont des troubles intellectuels. Cela peut arriver lors d’une séparation brutale avec les parents, par exemple.

Il existe deux grands facteurs de causes à la maladie dépressive : les facteurs biologiques (et génétiques) et les facteurs environnementaux (le stress). > Les facteurs biologiques. Des études ont montré des dysfonctionnements neurobiologiques chez les personnes déprimées, des dysfonctionnements des neurotransmetteurs (sérotonine ou noradrénaline). On sait maintenant qu’un mauvais fonctionnement du circuit de la noradrénaline ou de la sérotonine peut contribuer à entraîner une dépression. Cela dit, les neurotransmetteurs restent encore assez mystérieux et on ne connaît pas encore toutes leurs implications sur le comportement humain. Une autre hypothèse met aussi en avant une anomalie des récepteurs cérébraux. Si la chimie du cerveau est en cause, on ne sait pas encore avec précision si la dépression est à l’origine d’un mauvais fonctionnement cérébral, ou s’il s’agit de l’inverse. Pour certaines dépressions d’origine biologique, la génétique peut jouer un rôle : on trouve en effet des familles de dépressifs. Plusieurs gènes sont actuellement à l’étude, notamment le gène d’un transporteur de la sérotonine.


> Les facteurs environnementaux.

Vous savez les reconnaître : le stress, le rythme de vie effréné, les soucis professionnels, familiaux, le chômage, un divorce, un deuil, l’isolement, un déménagement etc. On rencontre aussi le syndrome du « nid vide » pour les femmes qui ont consacré leur vie à leurs enfants, qui, devenus adultes, quittent le foyer. L’isolement, ou le manque de relations affectives stables sont des facteurs aggravants.

Une dépression se soigne et on en guérit. Il existe aujourd’hui toute une panoplie de médicaments, d’anti-dépresseurs qui marchent très bien. Toutefois, pour être vraiment efficaces, ils nécessitent d'être pris durant au moins six moins en respectant bien la posologie prescrite par le médecin.


Les anti-dépresseurs les plus faciles à utiliser sont de deux types : les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine ; ou des inhibiteurs de la recapture de la noradrénaline. Ces médicaments ont en principe peu d’effets secondaires (éventuellement la sensation d'avoir la bouche sèche, ou une légère baisse de la libido…) et contrairement aux IMAO qui nécessitent un régime alimentaire et des restrictions médicamenteuses, ils sont bien tolérés.


Soigner sans médicaments ?

On peut soigner une dépression sans médicaments dans le cas d’épisodes dépressifs légers. Il faut alors envisager une psychothérapie comportementale ou de soutien. Cela permet au patient de bien identifier ses modèles de pensée négatifs et d’apporter des réponses pour les contrer.


Dans tous les cas : attention à l’automédication.

L’usage des anti-dépresseurs doit se faire sous suivi médical. L’arrêt des anti-dépresseurs doit également se faire sous surveillance médicale. Mal prendre les médicaments prescrits peut entraîner des passages à l’acte vers le suicide (c’est malheureusement souvent le cas chez les jeunes).


Pour ceux qui ne veulent pas prendre de médicament, un suivi médical psychothérapeutique est nécessaire. On ne sort pas d’une dépression tout seul, c’est un leurre. Il faut une aide médicamenteuse ou psychothérapeutique, les deux associées étant encore la meilleure solution. Les médicaments seuls ne règlent rien des problèmes de la vie.


A lire:

David Servan-Schreiber Guérir le stress, l'anxiété, la dépression, Pockett

Vaincre la dépression , une étape à la fois Michael E.Addis, Editions de l'Homme

Guérir de la dépression David Gourion, Odile Jacob


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