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Je déteste être enceinte

Photo du rédacteur: AnastasiaAnastasia

Je déteste être enceinte : quand la grossesse devient un poids

Ah, la grossesse... On entend souvent parler des fameux "neuf mois magiques", où tout n’est censé être que bonheur, lumière, et petits moments merveilleux avec le futur bébé. Mais voilà, pour certaines femmes, ce n’est pas du tout ça. Et c’est OK. Il y a même des femmes qui, très honnêtement, disent : "Je déteste être enceinte." Si tu fais partie de celles qui vivent la grossesse comme un véritable calvaire, tu n’es pas seule, et surtout, il n’y a aucune honte à ressentir ça.

1. La réalité des symptômes physiques

Dès les premiers mois, les symptômes peuvent être vraiment difficiles à vivre. Nausées, vomissements, fatigue intense… Rien de très "magique". Il y a celles qui se sentent mal dès le matin, et pas seulement durant le fameux "premier trimestre". Laura, par exemple, vomissait tellement qu’elle avait peur de quitter la maison. Elle me disait souvent : "Honnêtement, je n’en peux plus. J’ai juste envie que ça s’arrête." Et qui pourrait la blâmer ?

Ces symptômes ne sont pas anodins, ils épuisent physiquement et moralement. Quand ton corps te lâche, que tu as l’impression de ne plus le contrôler, la grossesse devient vite un fardeau.

2. La pression de l’entourage

Et puis, soyons honnêtes, il y a la pression extérieure. Tu te retrouves face à des gens qui te disent à quel point tu devrais être heureuse, à quel point porter la vie est "un miracle". Mais tout ce que tu as envie de faire, c’est de leur crier : "Je n’en peux plus !" Certaines femmes finissent par culpabiliser parce qu’elles ne ressentent pas cet enthousiasme qu’on attend d’elles.

Marion, par exemple, me racontait : "Je me sens tellement mal de ne pas être heureuse d’être enceinte. À chaque fois que j’en parle, on me dit que je devrais 'profiter de ce moment'. Mais franchement, je n’y arrive pas." C’est cette culpabilité qui pèse encore plus lourd que les kilos pris pendant la grossesse.

3. Le corps qui change

La transformation physique peut aussi être un gros facteur de mal-être. Voir son corps changer, prendre du poids, perdre la forme qu’on connaissait, ça peut être déstabilisant, voire angoissant. Et même si on te dit que "c’est temporaire", ça ne rend pas la situation plus facile à vivre.

Sophie, par exemple, ne supportait plus de se regarder dans le miroir. "Je ne me reconnais plus. Mon ventre, mes seins, tout a changé. J’ai l’impression de ne plus être moi." Et ces sentiments sont réels. Oui, ton corps est en train de faire quelque chose d’incroyable, mais cela ne veut pas dire que tu dois aimer chaque étape de cette transformation.

4. La perte d’autonomie

Quand on est enceinte, tout le monde te conseille de "prendre soin de toi", de "ralentir". Mais ça peut vite devenir frustrant quand tu te sens privée de ton indépendance. Tu as l’impression que tout le monde te traite comme une petite chose fragile. On t’interdit de porter quoi que ce soit, on te dit de ne pas te fatiguer, et tu as l’impression d’être limitée dans tout ce que tu fais.

Sarah m’a raconté que durant sa grossesse, elle se sentait piégée. "Je déteste qu’on me dise ce que je dois faire ou ne pas faire. Et là, tout tourne autour de mon ventre. J’ai l’impression d’avoir perdu ma liberté." Elle avait beau savoir que c’était temporaire, cette sensation d’être coincée était étouffante.

5. La peur de l’après

En plus des malaises physiques et des frustrations du moment, il y a aussi la peur de ce qui vient après. Accoucher, devenir parent… tout ça peut créer une énorme anxiété. C’est normal d’avoir peur du futur, de se demander comment on va gérer ce grand bouleversement. Et parfois, cette peur renforce encore le sentiment de détester la grossesse.

Julie, par exemple, m’a confié : "Je ne me sens pas prête. Et plus le ventre grossit, plus je me rends compte que tout ça devient réel, et ça m’angoisse." Il ne s’agit pas seulement de porter un bébé, c’est aussi de se préparer à ce qui va suivre.

6. Se permettre de ne pas aimer être enceinte

Il est essentiel de se rappeler que tu n’es pas obligée d’aimer être enceinte. La grossesse est une expérience très personnelle, et ce n’est pas parce que certaines femmes la vivent comme un conte de fées que ce doit être ton cas. Ce que tu ressens est légitime. On a tous des parcours différents, et il est normal de ne pas apprécier les changements que cette période impose à ton corps et à ton esprit.

Quelques pistes pour mieux vivre cette période

Même si tu détestes être enceinte, il existe quelques solutions pour rendre cette période un peu plus supportable. Il ne s’agit pas de te forcer à aimer ce que tu traverses, mais de trouver des moyens pour mieux le vivre.

  1. Parler de tes ressentis. Ne garde pas tout pour toi. Parler de ce que tu ressens à un proche ou à un professionnel peut vraiment t’aider à relâcher la pression. Parfois, juste mettre des mots sur ton mal-être suffit à alléger le fardeau.

  2. Faire des activités qui te plaisent. Si ton corps te le permet, continue à faire des choses qui te font du bien. Que ce soit une petite promenade, un film que tu adores, ou même une séance de yoga prénatal, l’idée est de te reconnecter à toi-même.

  3. Se détacher de la pression extérieure.Essaie de te protéger des remarques et conseils non sollicités. Tu as le droit de ne pas être sur un petit nuage. C’est ton expérience, pas celle des autres.

  4. Te rappeler que ça passera. La grossesse, aussi difficile soit-elle, a une fin. Ce que tu ressens aujourd’hui n’est pas ce que tu ressentiras pour toujours. Te dire que cette période a une date limite peut parfois t’aider à tenir le coup.

Conclusion : ce que tu ressens est légitime

Si tu te dis "je déteste être enceinte", sache que tu n’es pas seule et que tu n’as pas à te sentir coupable. Ce que tu vis est unique, et il n’y a pas de bonne ou de mauvaise façon de traverser cette période. Ce qui compte, c’est de prendre soin de toi, à ta manière, sans te laisser submerger par les attentes des autres.

Alors, sois douce avec toi-même. Ce n’est qu’une étape, et tu la traverseras à ton rythme.



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